Heaven is a place on earth with you

Tu t'étais écroulée dans les draps aux côtés de Rio, sans difficulté à la vue de la journée que vous aviez vécu. Le soleil se levait tranquillement tandis que toi, tu regardais Rio dormir paisiblement. Tu te lasserais jamais de regarder son visage. Tu te lasserais jamais de lui tout court. Tu t'étais redressée doucement pour ne pas le réveiller, tu pris quelques affaires avant d'aller dans la salle de bain. T'avais essayé de résister à l'appel de la drogue mais elle était bien plus forte que ta pauvre volonté, alors, comme d'habitude tu y avais cédé. T'étais juste revenue dans la chambre pour mettre tout ton matos au fond de ta valise et tu revins dans le lit afin de te glisser sous la couverture. Tu passais une main sur son torse avant d'approcher tes lèvres de son oreille et de souffler :

- On se réveille mon amour...

Tu avais déposé des baisers sur sa joue, sa mâchoire, son cou, pour qu'il puisse déjà commencer la journée de bonne humeur.

T'as pas mis longtemps à t'endormir toi non plus, la journée a été tellement éprouvante qu'il t'en faut peu pour plonger dans un sommeil profond, encore plus maintenant que les bras que tu sens tout autour de toi sont ceux de Tokyo, la vie te semble d'un coup beaucoup plus simple même si ton cerveau sait pertinemment que c'est tout le contraire, qu'avec Tokyo, tout est plus compliqué. Toi ça te va, tu l'aimes suffisamment pour savoir que ça te va.

Mmh...

Tu marmonnes alors que tu sens des baisers tenter de te réveiller, t'aimerais bien rester au lit encore un peu, profiter de ton sommeil quelques minutes de plus.

Encore cinq minutes Carla...

tu marmonnes alors en te tournant pour tenter de te rendormir.

Tu t'étais pas attendue à ça, c'était sûrement pas la réponse que tu avais désiré et là, pour le coup, même sous héroïne ça t'avait énervé. Tu le poussas violemment pour qu'il tombe du lit.

- Je m'appelle pas Carla! Mais j'ai compris, va la retrouver ta futur femme, je rentre seule !

Et toi qui avait voulu bien commencer la journée, en tout cas pour toi c'était raté.

- Me parle pas, t'avais dit en te dirigeant vers la salle de bain que tu fermas à clef.

Tu actionnas l'eau chaude afin de rentrer sous la douche, en colère, t'esperais que ça pouvait t'apaiser et surtout, t'enlever tous les doutes que tu avais dans la tête en cet instant.

T'es encore complètement dans les vapes, impossible de te réveiller pour le moment, t'as besoin d'encore quelques minutes mais visiblement, personne dans cette maison n'a l'intention de te laisser ces quelques maisons parce que bien vite, tu te retrouves balancé sur le côté et à terre. T'entends Tokyo crier et tu ne comprends pas vraiment pourquoi elle s'énerve. Alors tu restes quelques secondes par terre, attendant que la douleur de ta tête se calme avant d'aller lui demander ce qu'il lui arrive.

Quand tu passes ta main derrière ton crâne, tu sens quelque chose. Tu regardes et voit un liquide rouge, tu soupires. Décidément, la journée commence très mal. Tu te redresses alors et va toquer à la porte de la salle de bain.

Tigresse, tu m'ouvres s'il te plaît ? Parce que je sais que je bouge la nuit mais là, tu t'es bien vengé, je saigne.

Tu demandes en toquant doucement contre la porte en bois.

Tu sentais la rage montée. T'avais l'impression qu'il se foutait de toi, et t'étais tellement énervée que t'avais même pas vraiment écouté la partie où il était blessé.

Tu ouvris la porte, laissant passer ta tête.

- Tu te fous de moi, Rio ? Va demander à Carla de te soigner puisque c'est elle que tu recherches.

Avant qu'il ne te demande de quoi tu parlais, tu ajoutas :

- J'étais entrain de te réveiller genre de manière super mignonne quand tu m'as appelé Carla.

Tu ne comprends pas vraiment sa colère, ni pourquoi elle parle soudainement de Carla partie hier et tu t'apprêtes à lui poser la question mais elle te devance et y répond en avance. Tu peux pas t'empêcher de sourire en voyant qu'elle lit ainsi dans tes pensées mais ce sourire est de courte durée parce que encore une fois, t'as fait une connerie.

Tokyo... je m'en souviens même pas je devais dormir encore. Hier c'est elle qui me réveillait alors tu vas pas m'en vouloir parce que en me réveillant j'ai pas réfléchi ?

Tu demandes avant de repasser une main sur ton crâne.

Je peux au moins mettre une compresse ou tu vas me laisser me vider de mon sang en punition ?

Tu soupires, tu sais que tu fais des erreurs depuis hier, tu as bien remarqué que tu t'en sors plutôt mal pour ce retour avec Tokyo mais tu fais de ton mieux, Carla est la seule femme que tu as pu avoir depuis que tu connais Tokyo et forcément, aussi peu de temps après son départ, tu ne peux que mélanger.

Tu levas les yeux au ciel. Tu savais qu'il avait pas tort mais bon, t'arrivais pas à faire abstraction de tous ces petits signes qui revenaient à chaque fois dans vos conversations.

- Viens, je vais te soigner Armando.

Tu avais ajouté ça simplement pour l'embêter et lui faire part de ton mécontentement. Tu sortis une compresse avant de l'humidifier et tu la posas délicatement sur sa tête, là où il avait mal.

- Et si inconsciemment tu voulais simplement être avec Carla ? Je te dis pas des choses comme ça moi malgré le fait que j'ai vécu quelques mois avec lui.

Tu lèves les yeux au ciel automatiquement quand tu entends le prénom de son ancien amant mais tu ne fais aucune remarque, tu l'as sacrément mérité de toute façon alors tu te contentes de t'approcher et de la laisser te soigner, ce qui est plutôt agréable d'avoir sa petite infirmière à soi.

Tu es sûrement plus maligne que moi et t'as plus de tact. J'ai pas fait exprès ou quoi Tokyo, et je t'assure que je ne veux pas être avec elle, sinon je t'aurais repoussée et je l'aurais épousée. Faut juste que je me fasse au fait que t'es revenue.

Tu tentes de t'expliquer, d'expliquer comment tu vois les choses parce qu'en réalité, tu ne te rappelles même pas avoir confondu les deux prénoms.

T'allais essayer de le croire, fallait que tu essayes de redescendre un peu en pression pour te concentrer sur ce qu'il te restait à faire, et surtout pour préparer votre départ.

- Si tu le dis. Faut bien que j'arrive à te faire confiance. Le truc c'est que ça me prendra du temps aussi avant que j'arrive à m'y faire. Parce que t'as voulu te marier avec, avoir des enfants, enfin même si tu me dis que tu voulais faire tout ça par dépit, c'est pas simple à concevoir.

Tu rigolais légèrement avant de le regarder dans les yeux.

- T'es un concept à toi tout seul.

Toi, t'avais juste donner le change pour que Armando continue à te donner ce que tu voulais, tu le faisais simplement pour ça. C'était aussi une forme de dépit, mais tu savais que t'aurais pas pu lui donner un enfant simplement pour ça, ou même te marier finalement. T'aurais forcément trouvé une solution pour qu'il te fiche la paix.

Tu soupires, t'as du mal à te comprendre toi aussi, à comprendre pourquoi tu voulais tout ça avec Carla alors que t'étais pas amoureux et c'est pire quand elle te le met dans la tête comme ça mais t'étais triste, elle t'a sauvé la vie et tu as vu une opportunité de réaliser tes rêves alors que Tokyo t'avait laissé tomber sans plus se retourner, c'était ta façon de continuer à vivre.

T'aimes les pâtes mais tu préfères le gratin dauphinois ? Sauf que parfois, tu peux pas avoir le gratin alors tu te contentes des pâtes. Bah là c'est pareil, t'étais pas là parce que tu es partie, je me suis contenté de ce que j'avais pour construire la vie dont j'ai toujours rêvé, une belle maison, un beau mariage et de beaux enfants.

Tu hausses les épaules, certainement qu'elle ne comprendra pas et en réalité elle a raison, t'es un concept à toi tout seul et ça te va de toute façon. Tu soupires, te retourne vers elle, la regarde.

T'as une drôle de tête.

T'as du mal à voir exactement ce qui te fait dire ça mais y'a un truc qui te perturbe et t'arrive pas à mettre le doigt dessus.

Tu avais hoché la tête en continuant à le soigner, tu comprenais ce qu'il voulait dire, et surtout tu comprenais qu'il avait quelque part encore mis une croix sur son désir de mener une paternité pour rester avec toi. Tu pouvais pas t'empêcher de culpabiliser, comme la première fois quand tu avais avorté, parce que tu l'aimais mais que t'étais incapable de lui donner tout ça.

Tu haussais les sourcils suite à sa remarque.

- T'as raison, tu manques de tact. Je suis sensée le prendre comment?

Tu voyais pas ce qu'il voulait dire par là parce que t'avais pas l'impression d'avoir une tête différente même si t'avais pas assez de recul. Tu voyais pas forcément ce qui changeait dans ton regard quand tu te droguais mais ça voulait pas dire que ça se voyait pas.

Tu restes concentré sur son visage malgré ce qu'elle te dit parce qu'il y a réellement quelque chose qui te perturbe et t'essaie de comprendre quoi.

Non mais c'est pas méchant t'es toujours aussi belle.

Tu la regardes avant de te retourner pour te regarder dans le miroir, tu regardes tes yeux, tu te retournes, regarde à nouveau les siens.

Tes yeux, ils... tu marques une pause avant de comprendre. Tu te drogues ? Sous mon toit ? En cachette ?

Tu sais pas ce que c'est toi la drogue et l'addiction à ce point, tu pensais qu'elle allait arrêter, que certains temps seraient durs mais que ça s'arrêterait là, tu serais là pour elle et d'ici quelques semaines tout serait oublié. T'étais loin de penser qu'elle continuerait.

Ton cœur loupa un battement. En réalité, t'avais pas vraiment fait le rapprochement, parce que Armando s'en fichait et il n'avait jamais fait attention à toi ni même à tous les détails qui te composaient quand tu étais droguée ou sobre. Du coup, tu savais plus où te mettre. Tu voulais pas mentir, alors tu préférais éviter d'y répondre.

Tu regardais tes yeux dans le miroir, tu voyais évidemment qu'il y avait un problème mais tu préférais le nier.

- Mes yeux sont normaux, ils ont toujours été comme ça. Bon, on va à la douche ? Je veux qu'on profite de ce moment à deux, ajoutas-tu avec un petit sourire en mordillant ses lèvres.

Tu la repousses, t'as pas l'intention de laisser passer ça, si tu es avec elle désormais, tu dois faire en sorte de la sortir de cette merde, t'as pas l'intention de la laisser plonger sans rien faire comme a pu le faire l'homme qu'elle comptait épouser, tu n'es pas Armando et tu ne le seras jamais.

Arrête, c'est important, me mens pas. Tu te drogues encore, oui ou non ?

T'as peur de la réponse, tout autant que tu t'y attends de toute façon, ça se voit sur son visage et tu devrais savoir qu'on ne décroche pas en un coup de baguette magique même si tout serait plus simple.

Tu soupirais, t'avais pas envie de parler de ça et de risquer une nouvelle dispute mais tu devais assumer les choix que tu avais fait et puis si tu mentais, tu savais qu'il allait le voir. Tu savais que de toute façon il avait compris alors à quoi bon de se confronter à lui.

- J'ai jamais dit que j'avais arrêté. A aucun moment.

Tu avais haussé les épaules de manière nonchalante, te cachant derrière une attitude pour ne pas te laisser atteindre par la déception qu'il pouvait avoir dans son regard. Et surtout, tu avais cherché à te deresponsabiliser parce que c'est vrai, t'avais fait aucune promesse à ce sujet.

Sur ce coup, elle n'a pas tort mais tu pensais sincèrement que tu n'avais pas besoin de lui dire qu'elle devait arrêter, que ce serait tout à fait logique. Tu réfléchis quelques secondes, tourne en rond dans la salle de bain sans savoir quoi faire, tenant toujours la compresse contre ta tête.

Tu en as besoin ou c'est simplement une envie ?

Tu demandes alors en t'arrêtant pour la regarder à travers le miroir, t'es pas déçu en réalité, t'es juste triste qu'elle ne t'en ait pas parlé, qu'elle ne se soit pas arrêté, que vous soyez dans une telle merde.

A cette question, tu connaissais déjà la réponse. Tu devais être honnête avec toi même bien que c'était dur pour toi de l'admettre.

- Je peux pas arrêter comme ça.

Tu préfères employer des mots différents, c'était une manière pour toi de te protéger, de rendre la difficulté de la situation moins réelle.

- J'aurais jamais du commencer. Je me cherche pas d'excuses mais ça m'a aidé à supporter ton absence.

Tu hoches la tête, ça te va ainsi, quand elle ne te ment pas, tu préfères sincèrement l'horrible vérité au tranquille mensonge, et tu peux comprendre. Alors tu réfléchis un peu plus, cherche des solutions.

Je comprends. Pour le moment, on va être dans un environnement stressant, on va devoir aller chercher tes affaires et repartir acheter une île le plus discrètement possible. Mais une fois chez nous, une fois qu'on a plus à bouger, on va travailler sur ça, on va se sortir de cette merde. Et quand tu iras mieux, on fera ce tour du monde, ça te va ?

tu demandes en te retournant vers elle pour venir la prendre dans tes bras.

Spoiler:

T'étais franchement émue par sa compréhension, tu savais pas si toi tu aurais fait preuve d'autant de patience en vérité mais Rio était plus conciliant que toi, il acceptait le fait que tu n'étais pas parfaite quand toi, tu exigeais sûrement trop parfois. Quelques fois, toi aussi t'avais pu pardonner certaines de ses erreurs, simplement par amour, tranchant quand même avec ton tempérament exigeant.

- Je suis prête à faire des efforts pour toi, je veux pas que tu passes ton temps à t'inquieter pour moi, avais-tu lâché en le regardant dans les yeux.

Tu savais pas encore le travail de Titan qui t'attendait, peut être que t'étais sûrement un peu trop ambitieuse là dessus.

- J'ai trop de chance de t'avoir, je sais combien ça te coûte d'être avec moi.

Tu pensais à son désir de fonder une famille, à une stabilité relationnelle.

Tu hoches la tête, heureux d'entendre qu'elle compte faire des efforts et de toute façon, t'as pas l'intention de l'abandonner, tu resteras à ses côtés jusqu'à ce qu'elle s'en sorte et même après, tu l'aimes tellement que tu seras prêt à tous les sacrifices.

Je m'inquièterai toujours pour toi, mais on va s'en sortir.

T'as confiance en votre force en réalité, t'as confiance en elle aussi et même en toi, tu sais que vous vous en sortirez, qu'un jour vous serez normaux ou presque. Presque parce que comme elle le sous-entend, en étant avec elle, t'auras pas la vie de tes rêves, cette vie que t'aurais pu avoir en restant avec Carla. Tu fais un petit sourire, tu vas pas mentir, c'est difficile pour toi de faire un croix sur tout ça mais c'est tout aussi difficile, voire plus, d'être loin de Tokyo. T'as fait ton choix, tu l'assumes.

Ouais.

Tu te contentes alors de répondre.

Tu hochais lentement la tête, en réalité, tu savais pas si tu pouvais t'en sortir, t'avais l'impression d'être six pieds sous terre comme si t'étais damnée déjà, et qu'il n'y avait plus rien d'autre à faire. Tu voulais te battre pour lui, lui faire comprendre que tu voulais le voir heureux, et tu savais déjà que tu allais essayer de faire venir sa mère auprès de lui, tout ça parce que tu voulais le voir sourire et qu'il retrouve un peu la joie de vivre.

- Mon amour... On est même pas arrivé à se fiancer convenablement alors griller les étapes, je suis pas sûre que ce soit la bonne solution. Je veux qu'on soit prêt tous les deux. Si il y a quelques temps ça à pu être un non définitif maintenant j'en sais rien. Mais tu vois toi un enfant au milieu de tout ce qu'on vit ? Dans la peur, l'insécurité, le danger ? Parce que c'est ça ce qu'on vit. J'ai déjà assez peur pour toi comme ça.

C'était une manière pour toi de le rassurer, de lui dire que tu pouvais très bien revenir sur ta décision s'il te prouvait que votre quotidien était viable pour élever un enfant. T'étais pas prête pour être mère, c'était clair, mais tu savais que votre vie mouvementée y était pour quelque chose aussi.

Spoiler:

T'as pas envie d'entendre tout ça en réalité, tu préfères ne rien entendre et faire comme si de rien n'était jusqu'à ce que tu meures et que ta descendre s'arrête à toi plutôt que d'avoir ce genre de conversations qui te rappelle simplement que tes rêves ne seront pas accomplis, parce qu'elle ne changera pas d'avis, tu la connais suffisamment pour ça, elle t'a déjà enlevé un enfant.

Stop. Je t'ai rien demandé, j'ai pas envie qu'on en parle, j'ai pas envie que tu me rassures parce que ça ne marche pas, j'ai pas envie que tu me rappelles ce que t'as fait du dernier, ni la merde dans laquelle on se trouve, s'il te plaît, arrête-toi là pour cette discussion.

T'es brut, mais t'as besoin de fermer ton coeur à cette idée, t'as pas envie qu'elle en vienne à te faire de faux-espoirs alors que tu dois te faire à l'idée que tu n'entendras jamais le mot papa à ton égard, alors que hier c'était encore dans tes projets, tu devrais déjà être en train de te lancer sur cette voie. Tu soupires, retire la compresse et la jette à la poubelle avant de retourner sur tes pas, tu dois finir de ranger tes affaires.

Tu savais que tu touchais un point sensible, mais c'était pas méchant, t'avais juste eu envie de lui parler de ce que tu ressentais vis à vis de tout ça, et sa réaction t'avait braqué.

- OK donc je peux pas dire ce que je ressens, je peux pas dire ce que je pense, très bien. On en reparlera plus jamais et on avancera pas, c'est pas grave t'as raison.

Tu le laissas partir de la salle de bain avant de t'introduire dans la douche, t'avais franchement plus envie de déballer tes sentiments et tout ce que tu avais sur le cœur une nouvelle fois si c'était pour te prendre une réaction comme la sienne.

Spoiler:

Tu réponds pas, t'as pas envie d'entendre ce qu'elle pense à ce sujet et t'as pas envie d'étaler ce que toi tu ressens parce que c'est trop tôt pour que tu puisses en discuter, hier encore tu y croyais, aujourd'hui tout est balayé. T'as l'impression de faire un bond en arrière de deux ans et tu aurais largement préféré éviter. Alors tu te concentres sur tes affaires, sur tes valises que tu remplis, les affaires que tu décides d'abandonner. Regardant par dessus ton épaule, tu vérifies que Tokyo n'est pas là avant de t'attaquer à sa valise, parce que t'es plus que curieux. Tu fouilles et trouve au fond tout son petit matériel du torture, ça te donne envie de vomir mais tu te retiens et range tout dans ta valise à toi, t'as pas l'intention de l'en priver, juste de contrôler, t'as pas envie de la retrouver morte un jour, c'est pas pour ça que t'as foutu ton mariage en l'air, bien au contraire.

T'as fini ? Faut qu'on parte.

Tu lances quand toutes tes valises sont finalement bouclées.

T'avais finis de te préparer quand tu étais revenue dans la chambre pour mettre les dernière chose dans ta valise et la fermer en veillant à avoir toujours son collier à l'intérieur.

- Ça y est.

Franchement t'avais pas envie de lui parler, t'étais encore énervée contre lui, t'avais toujours l'impression que c'était comme ça entre vous. Plus tu l'aimais, plus il te rendait dingue en fait. T'avais l'impression qu'il regrettait toujours de t'avoir choisi, parce que tu pensais que pour lui la seule chose qu'il voulait c'était une famille en réalité, et il arrivait toujours à te le faire payer en te faisant culpabiliser comme pas possible. Et t'aimais pas ça. Tu trouvais ça injuste.

Tu pris tes affaires et en sortant de la maison avec lui, tu ajoutas :

- T'as toujours ton jet ?